Quelle est l’histoire de la découverte de cette molécule ?
Nous nous sommes intéressés au venin d’une fourmi camerounaise dont la piqûre est extrêmement douloureuse, et dans lequel nous avions identifié plusieurs molécules susceptibles d’être intéressantes. Dans ce cadre, nous avons sollicité un laboratoire australien de l’Université de Queensland à la réputation internationale. C’est ainsi que notre confrère Samuel Robinson a repéré la molécule qui nous intéressait, active sur les récepteurs de la douleur dans les cellules humaines. Cette première phase a donné lieu à un article commun dans la revue Nature Communications.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Nous cherchons à décrypter les mécanismes d’action de cette molécule qui nous permettront peut-être de trouver des solutions pour lutter contre la douleur. L’originalité de cette recherche est que nous travaillons sur des molécules naturelles, les peptides qui intéressent beaucoup les industriels car elles sont biodégradables et présentent un intérêt environnemental évident en plus de leurs propriétés médicales.